Une machine à coudre est posée sur une table en fer, au milieu d’un terrain vague. Marie-Jo se tient devant la caméra, le regard droit. Le clap qui se place devant son visage indique « 1958 ». En écoutant ce qui n’a pas été écouté, je tente de reconstruire une histoire effacée. Celle de ma grand-mère, Marie-Jo. Autrefois ouvrière, elle me raconte sa révolte, ses victoires et défaites, le mépris face à sa colère. Les souvenirs de la lutte d’hier et mes interrogations d’aujourd’hui s’entremêlent.